Eu égard à leur statut de dernier rempart, la patrie reconnaissante, les institutionnalise. En effet, les autorités et légitimité traditionnelles ont toujours été là, pour colmater les brèches. Même en cette période d’insécurité, elles ont su, supplée l’Etat, là où, l’administration avait cessé d’exister, où les forces de défense et de sécurité n’étaient plus présentes. Elles ont par endroit, rendu la justice aux justiciables, mis fin conflits et surtout permis au drapeau national de flotter sur certaines zones de nouveau.
Le Projet de Constitution stipule que les autorités et légitimités traditionnelles sont gardiennes des valeurs de la société.
Elles contribuent au renforcement du vivre-ensemble et de la cohésion sociale, à la prévention et à la gestion des conflits. En effet, la vielle civilisation malienne regorge d’une multitude de mécanismes endogènes de prévention, de gestion et de résolution de conflits. Il s’agit notamment du Siguignokonya, les relations de voisinage basées sur le respect, la solidarité et l’entraide mutuelle ; du Balimaya, les liens de parenté ; du Maya, l’humanisme, la préservation des règles régissant la nature, la forme et le contenu des rapports entre les individus; du Yèrèdon, ensemble des valeurs morales et spirituelles qui font de l’individu un être sociable par la reconnaissance de soi, l’estime et le respect de l’autre; du Dambé, l’honneur ; du Jatiguiya: l’hospitalité ; du Sinankouya, le cousinage à plaisanterie, ; du Tanan, le totémisme etc.
Considérant que le chahut, la palabre et la médiation sont profondément attachés à la culture malienne, le Projet Constitution reconnait, les modes alternatifs et traditionnels de règlement des différends dans les conditions déterminées par la loi.
Source : MRERI | Malibook.net
Laisser un commentaire