Désormais c’est chose faite ! Toutes les langues parlées au Mali par une ou plusieurs communautés linguistiques font partie du patrimoine culturel. Les langues nationales sont les langues officielles du Mali. Le Français perd sa position privilégiée. De plus, il n’y a pas de monopole d’une langue sur une autre. L’État peut adopter toute autre langue comme langue de travail. Cela peut être une de nos langues officielles suffisamment outillée, ou une autre langue non malienne. Cette disposition est en concordance parfaite avec les idéaux portés par les pères de l’Indépendance.
Son Excellence Modibo KEITA, le premier Président de la République du Mali, dans son célèbre discours prononcé devant l’Assemblée nationale, le 20 janvier 1961, insistait en son temps, sur le rôle primordial des langues maliennes dans la construction du nouvel Etat. Il déclara que les langues vernaculaires maliennes constituent, sans nul doute, les instruments les plus sûrs et les plus populaires qui permettront aux masses rurales de donner toute la preuve de leur capacité. Cela n’exclut pas, bien sûr, la nécessité pour elles d’apprendre la langue française qui facilitera leur adaptation aux courants d’idées modernes. Selon lui, pour des raisons pratiques évidentes, les Maliens choisissent la langue française comme langue officielle.
En effet, une langue est un instrument de travail dont aucune nation au monde ne peut revendiquer le monopole. Donc, ces langues doivent être des outils propres à traduire la pensée des Maliens dans les domaines les plus variés. Le Projet de Constitution de février 2023 a le mérite de franchir le pas de l’officialisation des langues nationales maliennes. En plus de l’officialisation des langues nationales, le Projet de Constitution constitutionalise les Autorités et Légitimités traditionnelles du Mali.
Source : MRERI
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