Les primes et indemnités de tous les membres du Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, sont suspendues à l’exception des représentants du Gouvernement et de ceux des Mouvements de l’inclusivité. L’information a été donnée dans le communiqué du conseil des ministres tenu hier mercredi 18 octobre 2023 à Koulouba.
Plus de primes et indemnités pour tous les membres du Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, à l’exception des représentants du Gouvernement et de ceux des Mouvements de l’Inclusivité.
Il s’agit bien là des représentants de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et de ceux de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger qui composent avec des représentants de l’Etat le fameux Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, mis en place à travers le Décret n°2016- 0401/P-RM du 09 juin 2016 avec pour mission de mettre en œuvre la réforme du secteur de la sécurité au Mali.
En effet, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 octobre 2023, le gouvernement de la transition a décidé suspendre les avantages alloués à certains membres par le Décret n°2017-0544/P-RM du 22 juin 2017.
Les raisons avancées par le gouvernement pour justifier cette mesure sont entre autres, « la suspension unilatérale de leur participation aux activités des structures de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger ; la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre des camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent ».
Il faut savoir que depuis la validation par la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies à la demande du Mali de mettre fin à la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la stabilité du Mali (Minusma), les hostilités entre le Mali et les mouvements signataires ont repris de plus belle, notamment, autour de la rétrocession aux Formées maliennes (FAMa) des emprises de la Minusma. En effet, les mouvements armés se sont dressés contre la réoccupation par l’armée des bases de la Minusma dans les localités sous leur contrôle. Ainsi de violents combats opposent l’armée malienne et les indépendantistes à chaque étape de la progression de vers Kidal, zone tampon et symbole des protagonistes depuis 2013.
C’était de fait a, même si ce n’est pas encore reconnu par les deux parties, mis en péril l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Source : LE PAYS
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