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Proposition d’une nouvelle taxe sur les jeux et les gains des paris sportifs…

Proposition d’une nouvelle taxe sur les jeux et les gains des paris sportifs…

Cette mesure s’appliquerait aux gains issus des paris sportifs, qu’ils soient réalisés en ligne ou via les guichets du PMU Mali. Elle viendrait compléter la taxation existante des opérateurs de jeux ainsi que les transactions liées aux paris sportifs et aux jeux en ligne.
Dans le cas des plateformes numériques, les comptes des joueurs sont crédités ou débités via des services de Mobile Money (ouverts auprès des opérateurs télécoms) ou par carte bancaire.
Chaque joueur doit s’inscrire sur le site de l’opérateur de jeux avec un numéro de téléphone identifié, tandis que chaque opérateur dispose d’un compte dédié auprès des services de Mobile Money.
Le volume financier généré par ces activités en ligne atteint quotidiennement plusieurs centaines de millions, voire des milliards de francs CFA. En exemple, selon des données récentes (vérifiables), durant les cinq premiers jours du Ramadan 2024, les Maliens ont misé 1 234 298 571 FCFA rien que sur les courses de chevaux du PMU Mali. Retenez que ces statistiques ne prennent pas en compte les autres jeux de hasard via les réseaux de télécommunication comme Bet 223, 1xBet, Premier Bet et tant d’autres.
Avec une hypothèse minimaliste de 100 à 300millions de flux financiers générés quotidiennement en ligne, nous nous retrouvons avec une fourchette d’environ 80 à 250 milliards de F CFA de recettes taxables qui échapperaient à l’assiette du fisc et des finances publiques.
L’idée est d’instaurer une taxe qui sera prélevée sur chaque transaction effectuée par les joueurs, qu’il s’agisse :

  • d’approvisionner son compte de jeu en débitant son portefeuille Mobile Money ou sa carte bancaire ;
  • de transférer des fonds de son compte de jeu vers son portefeuille Mobile Money ou sa carte ;
  • de retirer ses gains aux guichets du PMU Mali.

Cette retenue, reversée directement dans les caisses de l’État, vise également à contrer un système complexe de fuite de capitaux. En effet, ces plateformes de jeux en ligne permettent aux utilisateurs de transférer des sommes importantes sans frais, contrairement aux pratiques habituelles qui réglementent les transactions financières via les réseaux mobiles au Mali. Une fois le compte de jeu alimenté, les joueurs peuvent effectuer des mouvements vers leurs comptes Mobile Money ou cartes bancaires sans coûts supplémentaires. Avec des centaines de jeux proposés par chaque opérateur, ces flux financiers, représentant des centaines de millions par jeu, échappent souvent aux contrôles.

La taxe proposée entre 1,5 % à 7 % (sous réserve), s’appliquerait aussi bien aux paris effectués en ligne qu’aux points de vente physiques du PMU Mali. Cette mesure garantira mon seulement des recettes supplémentaires pour l’État, mais contrôlerait fortement à mieux réguler les flux financiers liés aux jeux en ligne.

Contrairement à la TARTOP prélevée sur l’ensemble des usagers des services de téléphonie, pourquoi ne pas envisager une nouvelle taxe qui ciblerait uniquement les usagers produisant une plus value sur des services spécifiques tels que les jeux, les paris sportifs entre autres ?
Comme une taxe sur le Chiffres d’Affaires, ou de manière académique “une proportion du prix du bien que les entreprises doivent reverser pour chaque unité vendue”, selon le principe de l’impôt ad valorum.
Dans le cadre d’une vision globale, cette mesure pourrait s’élargir aux jeux concours, tombolas, offrant des biens matériels et/ou immatériels dont la valeur plancher pourra être fixée de commun accord.
Qu’Allah bénisse le Mali.

Boubou Babou Doucouré,
Chevalier de l’Ordre national.