Depuis le coup d’état, les autorités et la population ont tous baissé la garde quant à la sensibilisation et au respect des mesures barrières ou de distanciation sociale.
Malheureusement, quelques mois plus tard, le virus est à son pic de contamination avec près de 5.000 cas testés positifs sans compter ceux qui n’ont pas pu se faire dépister, statistiquement plus nombreux.
Elle attaque au plus haut sommet de l’état sans qu’en réalité, aucune mesure efficace ne soit prise par le gouvernement de transition.
Par contre, l’équipe précédente a pris ce problème à bras le corps et était en première ligne avec les médecins et les équipes techniques. En son temps, des moyens colossaux ont été déployés et 20 millions de masques ont été importés par IBK et qui tardent toujours à être distribués.
Une équipe de techniciens de la santé et des services compétents, appelé « Comité scientifique Covid-19 avait été constitué par un pool d’experts et de professionnels de la santé et de la logistique afin d’analyser et de
proposer les orientations stratégiques.
Au delà de cela, des milliers de kits de lavage de mains et de vivres ont été distribués aux citoyens, aux organisations socio professionnelles, aux confessions religieuses, leaders communautaires et coutumiers… Ces distributions ont concerné toutes les régions du Mali sans exception. Le tarmac de l’aéroport Modibo Keïta ne désemplissait pas de vols cargos emmenant kits et autres accessoires de prévention.
Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons appris que le compte Covid-19 qui siège à la BMS était alimenté à hauteur de 4 milliards 800 millions et n’avait fait l’objet d’aucun retrait de quelque nature que ce soit. Tout ce qui a été fait, l’a été avec les ressources de l’état et l’appui des partenaires techniques.
Pour ce qui est de la communication, la sensibilisation était sur tous les médias publics comme privés, traditionnels ou sur les réseaux sociaux, avec un point de presse journalier du comité scientifique sur la situation de la maladie dans notre pays.
Il faut reconnaître que la réactivation du CECOGEC (Centre de Contrôle et de gestion des crises) par le Dr Boubou Cissé en est pour beaucoup. Ce dispositif a permis de réactiver des dizaines de cellules dormantes dans l’ensemble des régions du Mali avec une expérience avérée dans le combat contre Énola. Sous l’autorité exclusive du premier ministre, toute la chaîne de valeur y est représentée : l’état, les techniciens de la santé et autres services techniques, la sécurité, la protection civile, l’administration territoriale entre autres.
Eu égard aux difficultés que traversait le pays, dues à la crise multidimensionnelle, la diplomatie malienne y a largement contribué en mobilisant toutes les ressources techniques et financières nécessaires à la lutte contre la pandémie.
Au delà des mesures sanitaires, d’autres mesures économiques et sociales, destinées à soulager les conséquences de la pandémie sur nos populations, ont permis de dépasser ne serait-ce qu’un cap de la récession imposée par le Coronavirus. Parmi elles, nous citerons les diminutions des factures d’électricité et d’eau, la réduction /ou la suspension de la TVA, la réquisition des hôtels pour la quarantaine des rapatriés maliens pendant la fermeture de l’espace aérien.
Afin de soutenir la relance économique et en faire une opportunité, des commandes publiques ont été adressés aux artisans, métiers de la couture, à l’armée pour produire des masques à mettre à la disposition des populations dans le cadre du programme « Un malien, un masque ».
Dans le long terme, l’évaluation avait déjà été faite à 9 milliards, obtenu l’accord de l’ancien premier ministre pour relancer la chaîne de production de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques spécifiquement dans les produits dérivés de la quinine, les solutions hydroalcooliques, les masques chirurgicaux, l’aspirine, etc. Tout comme il était prévu de renforcer l’unité de production de gel hydroalcoolique du CHU du Point G et réorienter une partie de la production de Seribala pour la production en masse de liquide hydroalcoolique, tout ça avec le soutien de l’état et une commande publique à la clé pour garantir le retour sur investissements au bénéfice des populations.
Le genre d’investissements, qui Covid ou pas Covid, créerait de l’emploi et générerait des ressources pour l’état.
Nous ne pourrions pas certainement tout citer mais voilà certains aspects qui nous font regretter l’homme d’actions et de terrain Boubou Cissé dans la gestion de cette pandémie.
En attendant où est donc passé le CECOGEC et le comité scientifique qui étaient sur tous les fronts pour combattre la maladie?
Que Dieu nous préserve.
BAD