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POURQUOI LES ANGLAIS FONT-ILS DEUX MINUTES DE SILENCE ?

ANTOINE MÉRAND – MARDI 13 NOVEMBRE 2018
Le 11 novembre 1919, la Ligue des Champions n’existait pas. La Coupe du monde non plus. Mais la guerre, elle, était comme à toute époque la pratique la plus commune à tous les peuples de la Terre.

Depuis un an, le calme était revenu sur les plaines françaises, encore marquées par le sang des hommes venus donner corps et âme pour des querelles politiques qui ne les concernaient même pas.
Depuis un an, le bruit des obus et des mortiers avait redonné ses droits aux chants des oiseaux et aux cueillettes du printemps. On appelle ça la paix, ou tout simplement la vie. Enfin, ça y ressemble.

LA MINUTE DE SILENCE FRANÇAISE
Et la paix, ça se célèbre, ça se commémore. Pour ne pas oublier, ou bien pour éviter de se souvenir en remplaçant la mémoire par un semblant de fête. C’est pourquoi en ce fameux 11 novembre 1919, la minute de silence si chère à chaque événement tragique trouvait sa source. La décision du pourquoi d’une durée de 60 secondes n’a jamais été précisée, mais cet instant bref et solennel est aujourd’hui un automatisme lorsqu’un hommage doit être rendu.
En France, une loi sera votée et promulguée le 25 novembre 1919, par le président du conseil de l’époque Raymond Poincaré. Destinée à la base exclusivement à la commémoration des morts pour la France durant la première Guerre Mondiale, elle s’est aujourd’hui démocratisée. Si bien qu’en 2012, une seconde loi est venue réajuster la première, en précisant que la minute de silence veut rendre hommage « à tous les morts pour la France, d’hier comme ceux d’aujourd’hui, civiles et militaires. » 

LES DEUX MINUTES ANGLAISE
Pourtant, de l’autre côté de la Manche, et dans tous les pays du Commonwealth, on ne compte pas une, mais deux minutes de recueillement. L’idée fut tout d’abord soumise par un journaliste anglais, George Honey qui, en mai 1919, proposait une durée de 5 minutes. Mais la couronne estimait ce temps trop long, et celui des Français trop court. Le Parlement tranche, ce sera deux minutes de silence : une pour les morts, et une pour les survivants.
Cette décision explique pourquoi de nos jours, dans les stades Britanniques, deux minutes de silence sont observées pour commémorer l’armistice, ou tout autre événement.

LA MINUTE HISTORIQUE FRANCO-ANGLAISE
Le 18 novembre 2015, la France, encore sonnée par les attentats qui ont violemment frappés Paris dans la soirée du désormais tristement connu vendredi 13, se déplaçait en amical à Wembley pour affronter l’Angleterre.

Et fidèles à leur réputation de gentlemen, les 90 000 spectateurs anglais, entourés des quelques supporters français, ont entonné une Marseillaise frissonnante avant le match, ainsi qu’une minute de silence, en hommage aux 130 morts dans les rues de la capitale de l’Hexagone. Une minute, et pas deux. Respect.