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CENTRE DU MALI : Des enlèvements en cours, les Donzos mis en cause.

Nous apprenons de source locale, qu’un homme d’une cinquantaine d’années aurait été enlevé entre Dogofri et Farabougou.

D’après nos informations, le rapt s’est opéré au niveau du point de ralliement communément appelé KO-1 qui mène au chef lieu de cercle ce Samedi 26 décembre dans l’après midi.
Depuis les nouvelles de son enlèvement samedi, c’est seulement avant-hier lundi 28 décembre que sa famille a eu de ses nouvelles.
Il est ainsi déclaré d’être détenu au point de ralliement KO-21, dans une prison secrète par des présumés donzos.
Des informations récoltées dans la localité et auprès de sa famille, il semblerait qu’il ait été arrêté pour avoir tenu de prétendus propos contre les milices donzos. Ceux-là auraient déclaré l’avoir arrêté pour une audition afin d’en savoir plus sur ses intentions.
Étant un autochtone très respecté dans la zone, ils ne peuvent pas traiter cette affaire avec légèreté.

D’autres rumeurs prétendent qu’ils envisageraient le paiement d’une rançon pour sa libération.

Et depuis c’est la panique à Farabougou et environs. Chacun craignant pour sa vie, et pour celles de sa famille ou peur d’être enlevé.

Il faut reconnaître que depuis l’attaque sanglante du vendredi 6 octobre, attribuée aux donzos (), cette communauté de chasseurs traditionnels est pintée du doigt et les populations les accuse de tous les noms et de toutes les exactions qui ont lieu dans la zone.

Mais qu’en est-il exactement à Farabougou ?

Le village de Farabougou, situé dans le cercle de Niono, commune de Dogofry dans la région de Ségou, a été attaqué le vendredi 6 octobre par des groupes armés terroristes qui y ont perpétré des tueries et provoqué une veritable psychose parmi les innocentes populations.

Déjà le jeudi 15 octobre 2020, les FAMA avaient tenté d’atteindre FARABOUGOU en passant par Dogofry et le point de ralliement KO3 afin d’apporter vivres et soutien aux populations assiégées. Mais cette voie d’accès était devenue impraticable à cause de la montée des eaux de l’hivernage dernier.

Les FAMA ont par la suite organisé une série de vols de surveillance aérienne au-dessus de toute la zone concernée afin de prévenir toute attaque contre les populations. En même temps, elles ont engagé une progression terrestre pour neutraliser toute présence de groupes armés non conventionnels.

Concomitamment, les forces de défense maliennes ont engagé une vaste opération de ratissage dans la zone de Dogofry, Diabali et sur toutes les voies d’accès possibles menant à FARABOUGOU.
Le soir du samedi 18 octobre, le pont qui relie Dogofry à FARABOUGOU a été détruit à l’explosif pour ralentir la progression des FAMA.

Lundi 19 octobre 2020, l’Armée de l’Air a procédé à un largage de vivres, sécurisé par un appui aérien sur la zone cible, afin d’approvisionner et soulager les populations.

A ce jour, Farabougou et ses environs sont sous surveillance permanente des forces aériennes avec malheureusement un ralentissement de la progression simultanée des forces terrestres.

Malgré, les Donzos se sont certes retirés des villages, mais se sont retranchés dans les environs de la localité.
Paradoxalement, à en croire les populations, les donzos restent la meilleure alternative contre les présumés djihadistes du fait de l’absence de l’état qui ne peut les protéger à certains endroits.

Ce qui est sûr, les FAMA sont résolument engagés, au péril de leur vie, à poursuivre leur mission de sécurisation des personnes et des biens, et cela sur toute l’étendue du territoire nationale.

Pour gagner cette guerre, l’opinion doit surtout comprendre que leur soutien aux FAMA est essentiel. Un soutien qui doit surtout se traduire a travers des échanges d’informations. Pour ce faire, la confiance doit être rétablie entre les communautés et les représentants de l’état, particulièrement les forces de défense et de sécurité.

La sécurité d’un état ne doit pas être sous traiter, en aucune manière, encore moins avec des groupes armés à connotation ethnique parfois. Et dans les zones où l’état brille par son absence, ils feront leur loi, sans foi, ni retenue, quelqu’en soient les raisons, cela est inacceptable.

Les populations ont besoin de sentir l’état à leur côté, tout comme les FAMA ont besoin de sentir le soutien populaire pour braver le sacrifice ultime.

BAD pour Malibook.