Nouvelles Récentes

Top Infos
  • TV5 Monde suspendue pour 3 mois pour manquements professionnels.
  • La Chine se montre favorable à l'idée d'installer des usines de transformation de produits agricoles au Burkina
  • Nigeria: des milliers d'habitants ont fui la capitale de l'État de Borno face aux inondations dévastatrices
  • Nigeria: au moins 48 morts dans l'explosion d'un camion-citerne, rapporte The Nation

JUSTICE:: AFFAIRE SANOGO : CE QUE PENSE Mohamed Ag Assory

Personne n’est contre les présumés coupables mais beaucoup ne veulent pas que ces derniers s’en tirent aussi facilement. L’idée de condamnation n’est pas de punir ou ramener en vie les victimes, mais c’est pour dissuader les prochains potentiels bourreaux.

Ce qui fait le plus mal, c’est le rôle du Gouvernement qui au lieu de protéger les familles des victimes, les a livrées à un marché honteux. L’Etat doit toujours réparer les préjudices causés à ses citoyens surtout par ses agents avec ou sans accord.

Toutes les condamnations ne sont pas forcément de la prison, on aurait pu par exemple soulager l’opinion avec un semblant de justice en renvoyant à la retraite militaire les soldats et assimilés, et en dégradant les officiers supérieurs responsables avec incapacité de servir et dans la hiérarchie et dans les affaires publiques.

On aurait pu condamner les principaux responsables reconnus par la cour à des lourdes peines même si une grâce présidentielle n’est pas à exclure en choisissant le bon timing. La fin de la transition aurait été le bon momentum…. cependant ces derniers doivent être écartés à jamais de la sphère publique ( retraite avec demi-pension, grande inférieur, inéligibilité).

La gestion de ce dossier n’est pas forcément économique, juridique, politique et populaire….mais la solution serait une conjugaison des quatre.

Tout cela doit être précédé d’une phase où les présumés coupables doivent présenter officiellement et publiquement leurs excuses tout en faisant preuve de remords. Les faits doivent être reconstitués, les maliens doivent savoir ce qui s’est passé pour ne plus à avoir à le revivre.

Les gouvernements comme à l’accoutumée détestent se creuser les têtes et veulent juste en finir, pourtant les maliens ne sont pas rancuniers, on sait pardonner: mais il faut juste y mettre la forme.

Reconstitution des faits, Reconnaissance de la faute par les auteurs, demande d’excuses, condamnation, perte de grades, retraite forcées avec demi-pension, condamnation à des travaux d’intérêt général, grâce et pardon suivis de la réparation…. c’est aussi simple.

M. ASSORY