Présidé par l’ex-ministre socialiste Jean-Louis Bianco, il avait été critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme. Son sort avait divisé jusqu’au sein de la majorité.
L’Observatoire de la laïcité, critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme, va être remplacé par un « comité interministériel de la laïcité ». Un décret portant la création de ce comité interministériel doit être publié dans les tout prochains jours. Il « abrogera celui créant l’observatoire », lequel avait été mis en place en 2013, a fait savoir Matignon vendredi 4 juin.
Sa finalité sera de « coordonner l’action du gouvernement afin de s’assurer du respect et de la promotion du principe de laïcité par l’ensemble des administrations publiques », a-t-il précisé dans un communiqué, et ce dès lors que le projet de loi confortant les principes de la République aura été définitivement adopté par le Parlement, en principe d’ici la trêve estivale. Ce projet de loi prévoit « une obligation de formation aux exigences du principe de laïcité pour tout agent public » et « la création de référents laïcité dans toutes les administrations », entre autres.
Première réunion le 12 juillet
La nouvelle instance, « placée sous la présidence du premier ministre », réunira les ministères concernés (intérieur, éducation nationale, fonction publique). Elle reprendra les missions, notamment administratives et consultatives, de l’Observatoire de la laïcité. Un secrétariat sera placé sous la responsabilité du ministère de l’intérieur, dont la forme sera précisée notamment lors de la première réunion de ce comité, le 12 juillet.
L’Observatoire de la laïcité, présidé par l’ex-ministre socialiste Jean-Louis Bianco jusqu’en avril dernier, avait été de nouveau accusé de complaisance envers l’islamisme après l’assassinat du professeur Samuel Paty en octobre, puis lors de l’examen au Parlement du projet de loi de lutte contre les séparatismes.
Le sort de l’observatoire a divisé jusqu’au sein de la majorité. Plusieurs députés de La République en marche (Sacha Houlié, Hugues Renson, Cécile Rilhac, Fiona Lazaar…) avaient apporté publiquement leur soutien à M. Bianco et Nicolas Cadène, le rapporteur général de l’institution. A l’inverse, l’ancien premier ministre Manuel Valls avait estimé que cette commission s’était rendue « coupable de tant de renoncements ».
Source : Le Monde avec AFP
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