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LA CONSCIENCE HISTORIQUE, L’ARME LA PLUS EFFICACE CONTRE LES AGRESSIONS CULTURELLES

« Le facteur historique est le ciment culturel qui unit les éléments disparates d’un peuple pour en faire un tout, par le biais du sentiment de continuité historique vécu par l’ensemble de la collectivité.

C’est la conscience historique ainsi engendrée qui permet au peuple de se distinguer d’une population, dont les éléments, par définition, sont étrangers les uns aux autres […].

La conscience historique, par le sentiment de cohésion qu’elle crée, constitue le rempart de sécurité culturelle le plus sûr et le plus solide pour un peuple. C’est la raison pour laquelle chaque peuple cherche seulement à bien connaître et à vivre sa véritable histoire, à transmettre la mémoire de celle-ci à sa descendance.

L’essentiel, pour le peuple, est de retrouver le fil conducteur qui le relie à son passé ancestral le plus lointain possible. Devant les agressions culturelles de toutes sortes, devant tous les facteurs désagrégeants du monde extérieur, l’arme culturelle la plus efficace dont puisse se doter un peuple est ce sentiment de continuité historique.

Aussi l’effacement, la destruction de la conscience historique a fait partie de tout temps des techniques de colonisation, d’asservissement et d’abâtardissement des peuples. »

Cheikh Anta Diop,
« Civilisation ou Barbarie » (Présence Africaine, 1981), p.272

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Vue aérienne du Mémorial de la Victoire Militaire de Adwa inauguré à Addis Ababa le 11 février 2024, mémorial créé pour raconter et documenter la victoire militaire éthiopienne contre les Italiens en mars 1896.

Ce mémorial permettra d’entretenir une conscience historique, si chère à Cheikh Anta Diop, auprès de la jeunesse et les générations futures afin de ne pas oublier que l’ennemi ne dort jamais ! Il faut rester vigilant et se nourrir des expériences du passé pour éviter de revivre encore les mêmes tragédies. Ce sont les illettrés dépourvus de conscience historique qui revivent sans cesse les mêmes tragédies, n’ayant pas appris des expériences du passé.

Merci au PM Abiy Ahmed et la Mairesse de Addis Ababa, Adanech Abiebie, pour l’édification d’une telle œuvre utile qui va entretenir la conscience historique sur plusieurs générations.

Source: Betam ameseginalehu