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PROMOTION DU LAIT LOCAL EN AFRIQUE DE L’OUEST: Plus de 80 % de laits sont importés

Les auteurs du secteur lait dans l’espace CEDEAO et sympathisants ont décidé de se réunir à travers une campagne « mon lait est local ». Cette initiative a pour objectif d’inciter les Etats de la CEDEAO à agir pour sauver la filière du lait local. C’est une manière d’interpeller et de valoriser la filière lait.
La filière du lait local en Afrique de l’Ouest vit des moments très difficiles. Le marché de l’espace CEDEAO est dominé par des importations de poudre de lait européen bénéficiant. Les responsables de la campagne mon lait local ont souligné que les tarifs douaniers sont avantageux pour importateurs de ces produits. Le lait ouest-africain est en train de subir notamment les conséquences de la pandémie de Covid-19. Cela a entraîné une paupérisation du secteur agropastoral. Selon les experts, ce secteur fait vivre plus de 48 millions de personnes. « On constate même des situations de crise alimentaire et de malnutrition au sein des communautés et les risques de déstabilisation sociale sont réels », déclare Hindatou Amadou, responsable plaidoyer et genre, coordinatrice régionale campagne lait.
Il y a de cela deux ans, la campagne « mon lait est locale » a été créée. Cette campagne est composée de 55 organisations de producteurs et productrices de lait de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre-Ouest. Ils sont entre autres Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad. Ils ont décidé de mener de s’engager pour la promotion du lait local. À travers, cette campagne, les initiateurs envisagent de créer un cadre d’échange et de partage entre les représentants des acteurs et sympathisants et les journalistes, les influenceurs. C’est une activité qui a besoin de moyens. Les acteurs du secteur indiquent que si la filière lait est réellement appuyée, elle peut apporter beaucoup de choses. « La CEDEAO doit comprendre qu’elle ne doit accepter toujours ce qu’on nous propose » exprime Korotoumou Gariko, productrice du lait. Et elle continue en disant qu’« il faut que nous prenions le temps de réfléchir et de revoir nos stratégies». Il vise à redynamiser le partenariat entre les ONG, les partenaires techniques et financiers et partenaires techniques et financiers et la filière lait local de la zone CEDEAO. « Le but effectif est d’interpeller la CEDEAO pour que l’organisation finance la mise en œuvre de la stratégie et du programme prioritaire d’investissements de l’offensive régionale lait », précisé Hindatou Amadou.

Aujourd’hui, pour la sauve la filière lait local en Afrique de l’Ouest et du Centre, les Etats doivent s’investir. Il faut aussi la mise en place du plan prioritaire d’investissement pour la filière lait local. Il va falloir revoir le tarif extérieur commun. Actuellement, le lait entre dans les pays sous la bande tarifaire de 5 %. Plus de 80 % de laits sont importés. Hindatou Amadou invite les Etats de la CEDEAO à un rehaussement du tarif extérieur commun pour pouvoir protéger le secteur et permettre aux petits producteurs de vivre dignement de leur activité. Les laits importés sont plus de 30 à 50 % moins chers qu’aux laits locaux dans l’espace CEDEAO. Dr Bagoré Batilly, vétérinaire, promoteur de la laiterie du Berge, estime qu’il faut qu’il ait des politiques économiques pour soutenir le secteur. « Tous les gouvernants du Sahel ont un enjeu de créer d’emploi surtout dans les zones rurales. Les Etats ont intérêt à ce que les jeunes aient de l’emploi, surtout dans les milieux ruraux » conclu le promoteur de la laiterie du Berge.