La mesure d’état d’urgence prise par le gouvernement, pour réajuster la riposte Covid-19, engendreront, conformément aux dispositions légales, certaines restrictions des libertés fondamentales, comme la liberté de circulation ou la liberté de la presse.
Pour la première, les maliens ont déjà subi, dans le cadre de la gestion de cette même pandémie, un couvre-feu, restreignant les horaires de déplacement des citoyens.
Et nous savons toutes les incidences économiques et sociales que cela a eu sur le quotidien des maliens, risquant même d’amplifier la crise sociale.
Tout comme la liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux de notre système démocratique qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Elle n’a de sens qu’en dehors de toute entrave et de toute menace du gouvernement.
Alors pourquoi aller jusqu’à restreindre les libertés de la presse dans une crise sanitaire, au cours de laquelle un accent particulier doit été mis sur la sensibilisation et l’information à travers les médias.
Peut être la seule justification que nous pourrions trouver, c’est la recrudescence de l’insécurité, qui imposte une double crise sanitaire et sécuritaire à Bamako, qui imposerait finalement une telle décision extrême.
Une chose est sure, les dispositions de l’état d’urgence donnent un pouvoir exceptionnel aux forces de l’ordre dans l’exécution de leur tâche, notamment en matière de réquisition, de perquisition ou de riposte face à une situation d’insécurité, même présumée.
Nos juristes vont certainement se pencher là-dessus!