Les organisations faitières de la presse au Mali se mobilisent afin de préserver certains acquis de la démocratie. Il s’agit la liberté d’expression. La situation reste un peu confuse.
Suite à l’annonce de la mise en application de la loi concernant l’état d’urgence, les responsables de la presse avaient demandé des éclaircissements. Ils ont été animés une conférence de presse à la Maison de la Presse, dimanche dernier, afin d’échanger avec la base sur ladite mesure. Et des responsables de certains départements ministériels ont eu à leurs rassurer que cette action ne vise nullement à en freiner la liberté d’expression au Mali. C’est un document qui consiste à préserver des vies humaines contre la maladie à coronavirus. « Assurance nous ait donné que le document ne visait nullement à bâillonner la presse » a exprimé Bandiougou Danté, président de l’Union des radiodiffusions et télévisions du Mali (Urtel).
À l’issue de cette rencontre, les organisations faitières de la presse ont affirmé que c’était un dialogue, à notre avis, franc, courtois, sincère qui a eu lieu entre eux. « Nous nous reconnaissons dans ce qui avait été dit », a déclaré Bandiougou Danté, président de l’Urtel. Il a souligné qu’à la fin de la rencontre, ils avaient été demandés qu’on signe un communiqué conjoint. Continue -t-il en disant « nous leur avons dit que nous souhaiterions faire d’abord un compte-rendu ». Il s’agissait de la mise en place d’un cadre de concertation pour prendra en compte les questions essentielles de la presse qui devraient être débattues au sein du CNT. Une autre réunion aurait été prévue entre les techniciens du ministère de la tutelle et ceux de la presse.
Après ces échanges le même lundi, Mohamed Yousouf Bathily dit Ras Bath aurait été arrêté ou enlevé. Certains patrons de presse ont souligné que ce qui s’est passé, ne vise ni Ras Bath ni un individu, mais la démocratie et la liberté. Pour eux, c’est une situation inacceptable. « Je ne lui donne pas raison, mais je suis contre la manière et la forme » a signalé un patron de presse. À l’heure actuelle, les faîtières de la presse affirment que « nous sommes dans un contexte global de menace de la liberté, de remise en cause de la démocratie ». Chose qu’elles n’accepteront pas. En attendant de savoir ce qui est reproché à Mohamed Youssouf Bathily, elles invitent les hommes de média à l’union sacrée. « Sachons taire nos différences et défendons ensemble la liberté d’expression au Mali » ont conclu les patrons de presse.
La rédaction