« En l’absence d’actions du gouvernement sahélien démontrant cet engagement, aucune intervention internationale quelle qu’elle soit n’est susceptible de réussir »
L’Ambassadeur Dr J. Peter Pham, envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel en Afrique a tenu un point de presse virtuel, mardi 5 janvier 2021. L’objectif de cette action est de témoigner l’engagement du gouvernement américain dans le Sahel. L’Ambassadeur Dr J. Peter Pham s’est prononcé aussi sur les élections récentes et la gouvernance dans les pays du Sahel.
L’objectif de cette action est, selon l’Ambassadeur Dr J. Peter Pham, envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel en Afrique, à travers cette activité, de témoigner de l’engagement du gouvernement américain pour le Sahel. Ce qui se justifie par la création de ce poste d’envoyé spécial pour le Sahel par le secrétaire d’Etat américain à la Maison Blanche.
Cela atteste de la volonté d’une présence du gouvernement des États-Unis auprès de la région du Sahel et de ses pays voisins.
L’Ambassadeur a pour mission de faire en sorte que les gouvernements ouest-africains et les institutions africaines remédient prioritairement aux facteurs d’insécurité. Pour y arriver, les Américains aideront les pays du Sahel avec un soutien Interinstitutionnel non seulement américain mais international.
Les autorités américaines veulent limiter la propagation de la violence pour pouvoir stabiliser la région. « Même si la situation en matière de sécurité dans la région fait à juste titre l’objet de beaucoup d’attention, je tiens à souligner aujourd’hui quelques-uns des points positifs en ce qui concerne la démocratie », a déclaré l’Ambassadeur Dr J. Peter Pham.
Les États-Unis apprécient les voies et moyens entrepris par le Mali pour la résolution de la crise sociopolitique en cours. Dr J. Peter Pham a souligné que les Etats Unis sont également un fervent partisan du leadership de l’Afrique au Mali. A l’en croire, leur travail a mis le Mali sur la voie d’une transition de 18 mois menée par des civils qui aboutira à des élections et à un retour constitutionnel.
Il a aussi évoqué la mise en place d’un groupe africain de soutien à la transition.
Il entend ainsi coordonner et fournir des orientations sur cinq objectifs de la transition au Mali : Sécurité, Gouvernance, la reconduite du Pacte Social, la réforme électorale et les Élections, et la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.
« Les États-Unis soutiennent également l’engagement du gouvernement de transition à entreprendre des réformes prioritaires pour répondre à certains des griefs sous-jacents du peuple malien », a-t-il déclaré. Selon l’Ambassadeur, si les autorités de transition maliennes ne font pas de progrès tangibles dans les domaines des réformes, l’instabilité politique peut bien revenir.
La crise au Sahel relève de plusieurs facteurs. L’un des points cruciaux serait la légitimité de l’État. Ce qui s’explique par des questions à l’insécurité, l’injustice, la corruption, le chômage des jeunes.
Pour remédier à ce fléau, le gouvernement sahélien doit garantir la justice, punir les atteintes aux droits de l’homme.
Cela pourrait résoudre à la question de légitime des Etats du Sahel. « En l’absence d’actions du gouvernement sahélien démontrant cet engagement, aucune intervention internationale quelle qu’elle soit n’est susceptible de réussir », a-t-il précisé.
Au cours de cette rencontre virtuelle, l’Ambassadeur Dr J. Peter Pham a signalé que les élections à la base de la gouvernance démocratique au Burkina Faso, au Niger et au Ghana, permettent de renforcer la légitimité et la stabilité des États au Sahel et en Afrique de l’Ouest. La gouvernance démocratique et inclusive contribue à la sécurité régionale et peut être un rempart contre la propagation de la violence, a-t-il ajouté. Il s’est prononcé sur les récentes attaques survenues au Niger. « Ces attaques lâches doivent cesser. La violence contre des innocents n’a aucune place dans le monde moderne », a conclu l’envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel en Afrique.
MalibookNews – La Rédaction