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Dialogue ministériel de haut niveau au Sénégal sur le Sport

« Ce dialogue se tient à un moment important de la vie de nos pays qui vivent une pandémie de COVID-19 particulièrement grave » dixit Mossa Ag Attaher a l’ouverture du Dialogue ministériel de haut niveau au Sénégal sur le Sport.

« Renforcer l’éthique, l’intégrité et les valeurs du sport dans l’espace CEDEAO après la pandémie COVID-19 » | Communication de Monsieur Mossa AG ATTAHER, Ministre de la Jeunesse et des Sports | Dakar (Sénégal), le 04 février 2021

 ▪ Monsieur le Ministre des Sports de la République du Sénégal ;

▪ Chers homologues Ministres en charge des Sports ;

▪ Distingués invités ;

▪ Mesdames et messieurs ;

Tout le plaisir est pour moi de prendre part à ce dialogue ministériel de haut niveau sur le thème : «Renforcer l’éthique, l’intégrité et les valeurs du sport dans l’espace CEDEAO après la pandémie COVID-19». En répondant favorablement à l’aimable invitation de mon homologue et frère

 Matar BA, j’ai voulu marquer l’attachement profond du Gouvernement et du Peuple du Mali aux liens séculaires qui unissent nos deux pays partageant une histoire commune. Je voudrais saisir l’opportunité pour saluer le Président de la République, le Premier ministre et l’ensemble du peuple sénégalais pour l’accueil chaleureux et fraternel qui m’a été réservé ainsi qu’à ma délégation. J’ai vécu avec bonheur la Téranga sénégalaise et ne suis pas prêt de l’oublier de sitôt.

Ce dialogue se tient à un moment important de la vie de nos pays qui vivent une pandémie de COVID-19 particulièrement grave. Il se tient aussi à un moment où, dans la joie et l’allégresse, le peuple sénégalais s’apprête à abriter le Tournoi UFOA A de qualification des U-17 pour la CAN 2021 et prépare la tenue en 2026 des Jeux olympiques de la Jeunesse.

Je voudrais saluer l’Etat sénégalais pour cette lumineuse idée d’organiser ce

 dialogue de haut niveau en vue de contribuer à faire de l’éthique, de l’intégrité et des valeurs du sport, une réalité dans notre espace ouest africain.

Pour aborder la thématique, il me parait essentiel de mettre l’accent sur l’importance du triptyque, de partager l’expérience malienne visant à y donner effet et d’esquisser des pistes d’échange pour hydrater les réflexions en cours au niveau régional.

▪ Distingués invités ;

▪ Mesdames et Messieurs ;

Evoquant l’importance du triptyque : « éthique – intégrité et valeurs du sport », je dirai qu’il constitue les piliers sur lesquels il est possible de bâtir une fondation solide pour assurer l’émergence d’un environnement de paix, d’amitié et de solidarité dans notre région. Aujourd’hui, les sportifs et leur

 encadrement subissent une forte pression pour gagner leur compétition. Dans ce contexte, les sportifs peuvent être tentés d’avoir recours à des substances dangereuses et à des méthodes peu orthodoxes dans le but d’améliorer leurs performances remettant en cause les valeurs, l’éthique et l’intégrité du sport. Ce phénomène peut tenter tant les sportifs de haut niveau que les amateurs et les jeunes.

▪ Distingués invités ;

▪ Mesdames et Messieurs ;

Abordant l’expérience malienne, je dirai que pour gagner la lutte contre le dopage, le Mali a mis en place un robuste cadre institutionnel en soutien à la mise en œuvre du cadre juridique édicté par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Ce cadre institutionnel comprend une Commission nationale de lutte contre le Dopage et un Centre de Médecine du Sport.

La Commission nationale de lutte contre le dopage (CNLCD) a été créée le 27 juin 2003. Elle a pour mission de :

− entreprendre des actions d’information, d’éducation, de sensibilisation et de formation en matière de prévention du Dopage ;

− procéder à l’inventaire périodique des produits traditionnels dopants ;

− proposer au Gouvernement des actions et mesures en matière de lutte

contre le dopage ;

− donner son avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires en

matière de lutte contre le dopage.

 Cette commission veille au respect strict des règles d’intégrité, d’éthique et des valeurs du sport. Pour ce faire, elle est composée, outre du Ministère chargé des Sports, des Ministères chargés de la Justice, de la Sécurité intérieure, des Finances, de l’Education, de la Défense et des services du Ministère chargé de la Santé, notamment l’Institut National pour la Recherche en Santé et le Laboratoire National de la Santé ainsi que le Laboratoire Central Vétérinaire.

En respect du Code mondial antidopage, document de base qui harmonise les politiques, règles et règlements antidopage des organisations sportives et des autorités publiques à travers le monde, il incombe à la Commission de mettre en œuvre tous les aspects du contrôle du dopage. La Commission peut également déléguer ses responsabilités décisionnelles et sa gestion des résultats à la Chambre antidopage du Tribunal arbitral du Sport (TAS).

 Quant au Centre de Médecine du Sport, il a été créé le 13 mars 2017 et a pour mission d’assurer le suivi de la santé des sportifs, d’effectuer des recherches en santé des sportifs et de contribuer à la lutte contre le dopage dans le sport.

D’ores et déjà, le Mali a réalisé à travers ce cadre institutionnel des résultats tangibles qu’il faille renforcer et consolider. Aujourd’hui, par le biais de la formation, une réelle expertise existe au niveau national. Des contrôles inopinés de dopage dont le nombre est de plus en plus croissant, sont effectués par le Centre de Médecine du Sport. L’objectif est de mener au moins 1000 tests par an dans les années à venir.

▪ Distingués invités ;

▪ Mesdames et Messieurs ;

Revenant aux propositions visant à nourrir les discussions et à contribuer aux réflexions en cours au niveau régional, je m’empresse de dire qu’il importe que chaque pays s’acquitte régulièrement de ses cotisations auprès de l’instance africaine qu’est l’ORAD – l’organisation régionale antidopage de l’Afrique, Zone 1.

Ces cotisations constituent des subsides qui peuvent permettre à notre organisation de mieux atteindre ses objectifs et de montrer tout l’intérêt que nous accordons à la lutte contre le dopage dans notre espace.

La mise en place d’une Politique régionale pour faire des tests dans toutes les disciplines sportives et des tests inopinés me parait aussi d’une importance capitale. Par cette politique, il s’agira de mobiliser les moyens appropriés pour réaliser les tests en vue de promouvoir les valeurs du sport, gage du développement de ressources humaines compétitives.

Je voudrais, par ailleurs, évoquer la poursuite de l’appropriation du Code

révisé (Code 2021) de l’AMA qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021. Certes, le processus de révision du Code a été un exercice transparent et collaboratif. Mais, il faut que des actions robustes soient entreprises pour favoriser son appropriation et faciliter sa mise en œuvre pour le bonheur des sportifs de notre espace ouest africain.

Enfin, chers homologues, le Mali propose à votre haute attention la nécessité de mettre en place un Laboratoire antidopage dans l’espace ouest africain et de le doter des moyens conséquents. A cet effet, il est disposé à accueillir cette infrastructure à travers son Centre de Médecine du Sport (CMS) qui est actuellement en phase de renforcement pour en faire un laboratoire de référence dans l’espace ouest africain.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Mossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports.