Après trois semaines de compétition, la sixième édition du CHAN, compétition réservée uniquement aux joueurs évoluant dans leurs propres championnats nationaux, se termine en beauté dimanche avec une finale inédite Mali – Maroc. Présentation des forces en présence. (Photo : Cafonline)
Comment ils se sont qualifiés
Mali
Les Aigles dirigés par Nouhoum Diané ont terminé en tête du groupe A avec sept points. Ils ont dominé le Burkina Faso (1-0) accroché le Cameroun (1-1) puis battu le Zimbabwe (1-0). En quart, ils ont écarté le Congo (0-0, 5 tab à 4) puis la Guinée en demie en ayant régalement recours aux tirs au but (5-4) après un nul vierge. Ils sont par conséquent invaincus.
Maroc
Entraînés par Lhoussine Ammouta, les Lions de l’Atlas sont les champions sortants du CHAN qu’ils ont remporté en 2018 chez eux. Au 1er tour, ils ont démarré par un court succès sur le Togo (1-0) grâce à un généreux penalty avant d’être tenus en échec par le Rwanda (0-0). Ils ont terminé en tête à l’issue de leur succès contre l’Ouganda (5-2) après avoir été menés 1-0 et donc, éliminés quelques minutes ! En quart, le Maroc a sorti la Zambie (3-1) avant d’écarter le pays hôte (4-0) en demi. Il possède la meilleure attaque avec 13 buts.
Forces et faiblesses
Mali
Finalistes malheureux de l’édition 2016 au Rwanda (battus 0-3 par la RDC), les Aigles se caractérisent par une solidité défensive sans égal. L’équipe est commandée par le gardien des A, Djigui Diarra, qui n’a encaissé qu’un but en l’espace de cinq matches. Elle possède une ligne arrière impressionnante avec les remarquables latéraux «Chato» Bagayoko et Issaka Samaké offensifs et très bons dans les duels. La charnière Yacouba Doumbia-Mamadou Doumbia, exceptionnelle depuis le début, sera malheureusement privée du second, victime contre la Guinée d’une fracture tibia-péroné. Sur le plan offensif, le Mali ne possède pas vraiment un buteur maison et n’a inscrit que trois buts, tous au 1er tour. Les joueurs ont, en revanche, fait preuve d’une redoutable adresse aux tirs au but puisqu’ils ont transformé toutes leurs tentatives en quart et en demie.
Maroc
Vainqueur et invaincu lors de l’édition 2018 à la maison, le Maroc a certes changé de coach, Ammouta succédant à Jamal Sellami. Mais il est venu au Cameroun avec une demi-douzaine de vainqueurs de 2018 à l’image du gardien Zniti, des milieux Hafidi, El-Karti, Jabrane, El-Hadraf ou encore de l’attaquant et capitaine El-Kaabi, meilleur joueur et buteur de l’édition précédente. Outre cette épine dorsale, l’équipe possède une individualité supérieure à la moyenne : Sofiane Rahimi, du Raja, cinq buts déjà. Absent en 2018, il rayonne dans son rôle de joueur libre, passant du milieu à l’attaque, capable de marquer comme de passer. Finalement, le Maroc n’a qu’un seul point faible : lui-même. Son erreur serait de prendre de haut le Mali…
Djigui Diarra (au centre), le portier du Mali, pourrait jouer un rôle clé dans cette finale. (Cafonline) (L’Equipe)
Les joueurs à suivre
Mali
Djigui Diarra, son gardien de but. Capitaine de l’équipe et taulier au Stade Malien de Bamako, il est aussi titulaire chez les A. De petite taille mais très tonique et excellent sur sa ligne, ce joueur particulièrement charismatique et âgé de 25 ans tient la baraque dans cette équipe. Il a été décisif contre la Guinée lors du cinquième tir au but, quand il a repoussé la tentative de Morlaye Sylla, certainement la grande révélation de cette compétition.
Maroc
Soufiane Rahimi. On le connait depuis quelques années à travers ses performances sous le maillot du Raja Casablanca avec lequel il a remporté de nombreux titres. Après être resté muet lors des deux premiers matches, ce jour de 24 ans a débuté son festival contre l’Ouganda (doublé), prolongé contre la Zambie (un but inscrit à la… 37e seconde !) puis le Cameroun (doublé). Sa complicité naturelle avec El-Hafidi, le stratège du Raja, devrait lui permettre de s’illustrer encore contre le Mali.
Frank Simon