La réunion du comité de suivi de l’Accord de paix d’Alger est perçue comme une ouverture pour faire avancer son application.
Pour la première fois depuis la signature de l’Accord d’Alger en 2015, ses parties prenantes ont fait le voyage jusqu’à Kidal, fief des anciens rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la CMA. « Ce jour est à marquer d’un sceau particulier », souligne Mahamat Saleh Annadif, chef de la mission des Nations unies au Mali, la Minusma.
« Une visite hautement symbolique », relativise un ambassadeur européen. Mais une visite qui redonne confiance aux populations, largement indépendantistes, de Kidal comme le remarque Attaye Ag Mohamed, membre actif de la CMA. « L’indépendance réelle il faudra la fabriquer. Mais le Mali nouveau doit être celui qui doit être réellement implanté et qui fait confiance en toutes les populations dans leurs divergences et leurs différences. »
Les points discutés
Les membres du CSA se sont penchés sur les questions qui peuvent fâcher notamment la sécurité. Et plus particulièrement du déploiement de l’armée composée d’anciens combattants de la CMA, de l’armée régulière ainsi que de la Coordination sécuritaire des mouvements de l’Azawad à Kidal, la CSMAK, qui constitue aujourd’hui la principale force de sécurité à Kidal.
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Mahamat Saleh Annadif affirme qu’ils ont « parlé de l’avenir du bataillon reconstitué à Kidal, qui va bientôt faire sa mission pour laquelle il est à Kidal. »
« Nous avons parlé du CSMAK qui doit devenir une police territoriale républicaine au service du Mali, nous avons aussi parlé des populations qui attendent beaucoup des dividendes de la paix », a souligné le chef de la Minusma.
Selon plusieurs personnes sur place, des promesses ont été faites et beaucoup de participants remarquent que depuis le coup d’État du 18 août 2021, une nouvelle dynamique s’est mise en place.
« Les militaires au pouvoir ont directement pris en considération les mouvements du Nord », glisse d’ailleurs un diplomate.
Pour Dietrich Pohl, ambassadeur d’Allemagne au Mali, des efforts restent à faire. « C’est aux Maliens de faire le travail. Nous, on va les aider, on va les assister. Mais ce qui est clair, c’est que la formule de l’Unité dans la diversité, c’est une formule à laquelle l’Allemagne peut contribuer. »