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TRANSITION MALI : «Ce que je pense du processus de réformes institutionnelles : Nous objectons » dixit Cheick Sidi Diarra Ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies.

Le Gouvernement a commencé l’examen du projet de Constitution élaboré par un groupe d’experts relevant du Ministère chargé des réformes institutionnelles.

Ledit Ministère a persisté dans sa démarche, malgré les avis contraires.

Nous objectons en tant que citoyens dont le sort va être déterminé par la Constitution réformée.

Nous l’avons dit à diverses occasions, la démarche adoptée renverse l’ordre des prérogatives.

La réforme d’une Constitution est l’acte le plus important qu’une Nation puisse poser.

Elle détermine l’évolution des choix sociétaux.

Elle détermine les institutions que la Nation voudra préserver, celles dont elle veut se passer et celles nouvelles qui incarneront les priorités tout aussi nouvelles.

Elle détermine les relations entre les institutions, en tirant les leçons des insuffisances et déséquilibres actuels ayant conduit à la crise qui nous assaille.

Un travail d’une telle importance doit émaner d’orientations claires que seules les forces vives de la Nation peuvent définir.

C’est pourquoi nous avons applaudi des deux mains la création du Comité d’orientation auprès du Premier Ministre.

Nous avions espéré que le Ministère aurait sursis à son travail de rédaction en attendant que cet organe politique définisse les orientations sur la base des recommandations du Dialogue National Inclusif..

Ce préalable n’a pas été observé.

Le Ministére a préféré continuer avec le processus de rédaction du projet de Constitution par un groupe d’experts dont l’obédience reste à clarifier.

De quelle école philosophique est issu ce groupe d’experts? On ne le sait pas. A t il un mandat prédéfini?

Cette démarche du Ministère chargé des réformes institutionnelles soulève 2 questions existentielles?

1- D’où viennent les orientations données au groupe d’experts?

2- A quoi sert le Comité d’orientation du Premier Ministre si les prérogatives qui doivent être les siennes sont usurpées au vu et au su de tous.
Nous objectons tant que nous n’aurons pas la réponse à ces questions.

Cheick Sidi Diarra
Ancien Secrétaire général adjoint
des Nations Unies