Le Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique a organisé une rencontre régionale de deux jours sur la stabilité démocratique, 15 et 16 décembre derniers, à Dakar. Elle visait à promouvoir la paix et la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest. Les participants étaient entre autres les représentants de la CEDEAO, des experts de la société civile, des universitaires, des chercheurs.
L’institut Gorée œuvre pour la promotion de sociétés africaines paisibles, autosuffisantes et ouvertes en Afrique. C’est une organisation panafricaine de la société civile. Pour la mise en œuvre du projet d’appui à la stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, une série d’études a été menée. Elle portait, entre autres, sur la stabilité institutionnelle et la sécurité humaine au Sahel, la perception des citoyens sur la gouvernance, les valeurs sociétales et le système politique. Suite à cette série d’études, un atelier de deux jours a été initié. L’objectif principal de cette rencontre était de partager et d’échanger sur les résultats des études menées dans les pays ciblés de la région du Sahel. Le thème de cette rencontre était « la stabilité démocratique comme solution à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest ».
Avec l’appui financier du Netherlands institute for multiparty democracy (NIMD), ce projet d’appui à la stabilité démocratique a été mis en place au cours de 2020. Les pays bénéficiaires sont le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Sénégal. « Ce projet a pour objectif de promouvoir un espace démocratique pacifique et un processus décisionnel politique inclusif, réactif et représentatif », a annoncé les responsables de l’Institut Gorée.
À noter que cette enquête est sa deuxième phase. La première date de 2016, elle portait sur la démocratie, les médias, la gouvernance institutionnelle, le rôle de la société … C’était sur le cadre de prévention des conflits de la CEDEAO. Elle s’est déroulé dans 3 pays le Mali, le Niger et le Burkina Faso. « Nous avions enquêté 1000 personnes au Mali qui sont reparties en différents domaines d’activités dont la justice, collectivité territoriale, exécutif, société civile, citoyen », a rappelé Samérou Diallo, coordinateur national de l’association démocratie 101, participant. Il était à l’époque le superviseur de l’équipe du Mali.
Samérou Diallo a souligné qu’au cours de cette rencontre les experts et experts sur la thématique étaient au rendez-vous. « Nous avons eu des présentations sur les sources et causes de l’instabilité institutionnelle en Afrique, le rôle de la société dans la consolidation de la paix en Afrique », a-t-il dit. Les participations, à cet atelier de deux jours, ont aussi bénéficié des présentations sur les mécanismes de l’instauration d’un système d’alternance et le respect des textes et institutions de la République. Il a relaté que le programme 2021-2025 de l’Institut s’inscrit dans un élan de consolidation de la paix dans le Sahel. Pour lui, cette initiative serait bénéfique pour le Mali et d’autres pays qui traversent une période critique. Force est de reconnaître que les pays du Sahel sont confrontés à de nombreux défis de la consolidation de la paix et le retour à une situation normale.
La rédaction Malibook