ONU | MALI :: Le Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga, garde le cap à La Tribune de la 77ème Session de l’Assemblee générale des Nations Unies.
D’entrée de jeu après les civilités d’usage, le Colonel MAÏGA a marqué sans ambage sa forte désapprobation suite aux propos tenus par le Secrétaire général, M. António GUTERRES, sur France24, affirmant que les 46 soldats n’étaient pas des mercenaires.
Ainsi M. Guterres rejetait les déclarations officielles de la MINUSMA selon lesquelles ces 49 militaires ne faisaient pas partie de ses effectifs, faisait fi des falsifications de documents, tout en oubliant que ces hommes embarquaient armes non déclarées et non conventionnelles.
À leur injonction de libération immédiate des 46 soldats ivoiriens, le Premier ministre précisera que la justice malienne fera tout son travail dans le respect du droit international.
La séparation des pouvoirs est désormais une réalité au Mali, le Gouvernement ne s’ingèrera pas dans les affaires judiciaires. La aussi est un principe universel de démocratie qu’il faille rappeler aux gardiens du droit international.
A l’endroit du Président en exercice de la CEDEAO, M.Umaro Sissoco Embalo, qui avait fait de cette déclaration de Guterres une vérité absolue, le Premier ministre malien n’a pas manqué de rappeler la nature et la mission de la CEDEAO et de son President.
Il lui rappelle par ailleurs que M. Antonio Guterres n’est pas un Chef d’Etat, encore moins un Chef de Gouvernment, mais tout simplement un chef de délégation d’institution qui ne saurait donner des injonctions à la CEDEAO. Il appelle le President en exercice de la CEDEAO à se focaliser sur l’amélioration des conditions de vie des populations de notre communauté sous-régionale que de jouer le « Cheval de Troie » pour certaines forces étrangères.
A travers la réplique au Président OUATTARA, le colonel MAIGA tranche sur la question du troisième mandat et les tripatouillages constitutionnels et électoraux accusent la complicité active de la communauté internationale.
Quant au President Bazoum, le Premier ministre malien met en doute sa nationalité nigérienne, tout en réaffirmant l’amitié du Mali envers le Peuple frère du Niger.
En regardant de plus près, M. Bazoum faisait partie de l’effectif des groupes armés indépendantistes du Mali dans les années 90 et lui-même avait déclaré sur les médias faire partie des sédentaires lybiens qui ont fini par migrer au Niger.
Sans équivoque, le Mali réitère sa plainte contre la France devant le Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’y exposer ses preuves quant aux manquements graves de la France à sa souveraineté.
Preuves qui attesteront que la France, au delà de simples violations de l’espace aérien malien, a bel et bien fourni des armes et des renseignements aux groupes armés terroristes opérant sur le territoire malien.
Rendant coup pour coup, la France devient ainsi aux yeux du monde, preuves à l’appui, «une junte au service de l’obscurantisme » qui aura « commandité des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le Mali ».
Lieu pour l’actuel Chef du Gouvernement de la Transition malienne de saluer les amis du Mali comme la Russie, la résilience des maliens et d’affirmer à la face du monde que désormais trois Principes guident l’action publique nationale au Mali :
1/. Le respect de la Souveraineté du Mali ;
2/. Le respect des Choix stratégiques et des partenaires opérés par le Mali ;
3/. La prise en compte des intérêts vitaux du Mali dans les décisions prises.
À croire que le Mali ne sera plus spectateur de son propre destin nous fait comprendre le Premier ministre.
Désormais le principe de réciprocité fera foi par devant la diplomatie malienne.
Pour chaque mot employé de travers, pour chaque balle tirée contre le Mali, le Gouvernement de transition réagira par réciprocité.
Ainsi, à la suite du Dr Choguel Kokalla MAÏGA, et des différentes sorties du Ministre des Affaires étrangères, M. Abdoulaye DIOP, le Colonel Abdoulaye MAÏGA, à travers ce discours, vient de prouver à la face du Monde que le Mali sera désormais seul maître de son destin.
La voie tracée par le Peuple souverain du Mali, portée par le Gouvernement de Transition, sous le leadership du Colonel Assimi GOÏTA, sera la seule voie légitime.
Il finit par faire des bénédictions afin Que Dieu bénisse le Mali, l’Afrique et l’humanité entière, contre les forces destructrices et obscurantistes du monde.
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