Nouvelles Récentes

Top Infos
  • Urgent : Neutralisation du chef terroriste Ali Sekou et de ses complices près de Laounia par les forces armées maliennes dans la zone de Youwarou
  • MALI : Les FAMA se dotent d'une Force d'intervention rapide au sein des Forces armées et de sécurité (FIRA) • source : décret
  • Mali : Le gouvernement dissout la Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali
  • Burkina : trois diplomates français expulsés pour "activités subversives"
Protesters hold an anti-France placard during a demonstration on independence day in Niamey on August 3, 2023. Security concerns built on August 3, 2023 ahead of planned protests in coup-hit Niger, with France demanding safety guarantees for foreign embassies as some Western nations reduced their diplomatic presence. (Photo by AFP)

LE NIGER VENT DEBOUT CONTRE LA CEDEAO ET LES BASES MILITAIRES ÉTRANGÈRES : La source du mal !

Le Niger, grand pays du Sahel, se trouve actuellement à un tournant décisif de son histoire politique. En effet, un nouvel élan c’est mis en place avec le coup d’État qui a renversé le gouvernement de Mohamed Bazoum ce 26 juillet 2023. Et jamais jusque là un coup d’État n’avait été applaudi dans le pays, contrairement à ce dernier qui a consacré la chute du bloc de la 7ème République. Non sans raisons.

Manifestement, tous les germes d’une crise multidimensionnelle étaient visibles au Niger depuis l’accession au pouvoir en 2011 de l’ancien Président Issoufou Mahamadou. En lieu et place d’une véritable démocratie, ce dernier et son régime jugé pro-français, vont dérouler le tapis rouge à la mal gouvernance avec une gestion calamiteuse qui aura pour corollaire : l’instrumentalisation de la justice, le concassage des partis politiques de l’opposition, le népotisme, l’affairisme au sommet de l’État, le détournement à grande échelle des ressources de l’État et une obstruction permanente à la liberté d’expression.

Le Niger, sous la Présidence d’Issoufou Mahamadou, s’apparenterait à une immense prison à ciel ouvert.

Le PNDS Tarrayya, parti du Président déchu, détenait les rênes du pouvoir mais savait le régime impopulaire, ne tolérant aucune critique, envoyait pour la moindre opinion opposée, d’honnêtes citoyens en prison sous des prétextes fallacieux.

Le comble de la mauvaise gestion de l’État et de l’échauffement du climat social a été atteint, lorsqu’Issoufou Mahamadou a installé illégalement des bases militaires étrangères sur le sol nigérien. Des bases militaires qui ont été jugés incapables de mettre fin au supposé Djihadisme dans la zone des trois frontières.

Par la suite, ne pouvant plus prétendre à un troisième mandat, Issoufou Mahamadou réussit un coup de force politique en imposant la candidature déjà contestée de M. Bazoum, porté à la magistrature suprême du Niger, contre vents et marrées en 2021.

L’arrivée au pouvoir de Bazoum est portée par un nouveau slogan :

‘’ consolider et avancer’’. Plutôt que rompre avec la politique de son prédécesseur, le nouveau Président Mohamed Bazoum a préféré suivre les pas de son prédécesseur en manque de sagesse. Dès lors, toutes les tares qui ont été favorisées durant les 10 années Issoufou vont connaitre une croissance exponentielle favorisée par une institutionnalisation du phénomène.

Face à la montée du terrorisme entre autres, le ressentiment de la population contre le régime de Mohamed Bazoum va s’accentuer avec le redéploiement de Barkhane au Niger.

L’installation des forces Barkhane trainant l’échec au Mali et qui   est venue s’ajouter aux autres bases étrangères, procurera au nigériens le sentiment préoccupant d’être dans un pays militairement occupé. Une situation dénoncée par plusieurs associations de la société civile et une large partie de l’opinion nationale, tous demandant le départ inconditionnel de toutes les bases militaires étrangères du territoire nigérien.

Malgré des manifestations hostiles ayant parfois mobilisés des milliers de nigériens, ce fut peine perdue. Le Gouvernement Bazoum a opté pour politique de la sourde oreille au lieu de faire face aux sollicitations du peuple souverain.

Ali Cissé Ibrahim, correspondant de Malibook.net au Niger.