Les capacités de la femme à éduquer et sensibiliser font d’elle un facteur crucial pour aider la société à sortir des conflits. Figure majeure de la transmission de la solidarité, et de la construction de la paix, les femmes sont au centre du processus de la réconciliation nationale entamée au Mali à travers leur participation pleine et indispensable à l’efficacité des missions intercommunautaires pour bâtir une paix et une sécurité durable.
Cette conférence des femme s’est inscrite au programme des activités officielles, s’est tenue au Centre national de Documentation et d’information sur la Femme sous la présidence du Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Colonel Ismaël WAGUÉ, accompagné de Madame la Ministre de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, madame Coulibaly Mariam Maiga, madame Bagayogo Aminata Samaké, élue en commune III du district de Bamako, et Diallo Kama Sakiliba, Chargé de mission auprès du Premier ministre ainsi que plusieurs organisations de femmes telles que Femmes leaders, WANEP et autres groupements du genre.
Après le mot de bienvenue de la représentante du Maire de la Commune 3, le lieutenant-colonel Fatoumata Bintou Sangaré, conseillère technique genre du ministère de la Réconciliation a rappelé que l’on soit : « homme ou femme, quel que soit ta couleur de peau, les femmes urbaines et rurales, les maliens de l’intérieur comme à l’extérieur unissons-nous pour vaincre les conflits. Nous sommes là, aujourd’hui pour échanger sur comment améliorer l’implication des femmes dans la réconciliation et la cohésion sociale ».
Force est de constater que dans tout conflit les femmes et les filles font partie des couches les plus vulnérables, elles n’ont souvent pas de ressource pour se protéger, obligés de se déplacer avec les enfants parfois même en cours de maternité et fortement victimes de viols et d’agressions de tout genre.
Pour sa part madame la ministre de la Promotion de la Femme et de l’Enfant a tenu à rappeler que « la femme est au centre de tout processus de paix, qu’elle soit visible ou non, elle est dans toute communauté, dans toute famille, et elle est vecteur de paix,. Si la femme n’est pas impliquée dans le processus, les objectifs ne seront pas atteints, sans paix il n’y a pas de développement » avant d’interpeller et inviter « les femmes à s’investir davantage, à se donner la main pour accompagner nos autorités, nos familles, car en cas de conflit c’est nous qui périssons ».
Cette session de réflexion consacré et animée par mesdames Goundo KAMISSOKO, présidente des Femmes rurales, Gnagna SÈNE, présidente de l’association WANEP et TRAORÉ Aminata HAÏDARA comme modératrice des échanges, au cours desquels les participantes ont souligné l’importance et le rôle de la femme dans le processus de Réconciliation nationale, et dans le développement du Mali.
L’intégration des femmes dans tous les aspects des opérations de rétablissement de la paix est essentielles en tant qu’agents actifs du changement et du développement, médiatrice de la culture de la paix, de l’éducation avec un fort impact sur son environnement, et la prévention des conflits.
Quant à la représentante de l’agence de développement du nord : « Les femmes sont un facteur très important dans la quête de la paix et de la stabilité au Mali parce qu’elles sont les premières à perdre leurs maris, leurs enfants et à récolter les pots cassés en situation de guerre… Donc mobiliser les femmes, leur permettre de sensibiliser autour d’elles ou à travers les médias, participer aux travaux et proposer des recommandations utiles pour booster la paix dans ce pays ». Elle a termine en lançant « ce message à toutes les femmes du Mali, à se donner la main, pour former l’unité de la nation, sensibiliser autour de la cohésion sociale, et du vivre-ensemble ».
Malibook.net | La Rédaction