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États-Unis : Michelle Obama a déclaré à Trump que la présidence pourrait bien être un « emploi noir »

Michelle Obama a critiqué mardi le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump lors de la Convention nationale démocrate, critiquant son caractère et les attaques racistes qui l’ont visée, elle et son mari Barack, dans le passé.

« Sa vision limitée et étroite du monde lui donnait le sentiment d’être menacé par l’existence de deux personnes travailleuses, très instruites et prospères qui se trouvaient également être noires », a-t-elle déclaré à propos de Trump.lle a également raillé Trump pour sa référence, lors de sa campagne électorale, aux « emplois des Noirs », qui, selon lui, sont pris par les migrants qui traversent les États-Unis, loin des Noirs américains.

« Qui va lui dire que l’emploi qu’il recherche actuellement pourrait bien être l’un de ces ’emplois réservés aux Noirs’ ? », a demandé Obama, déclenchant les rugissements de la foule.

L’ancienne première dame s’exprimait en soutien à la candidate démocrate Kamala Harris, qui acceptera officiellement la nomination du parti à la présidence lors de la convention et qui, si elle est élue, serait la première personne noire et sud-asiatique à devenir présidente.

Obama a également établi un contraste avec Trump et la plupart des Américains qui ne grandissent pas riches comme Trump, dont le père était un investisseur immobilier.

« Nous ne bénéficierons jamais de la discrimination positive liée à la richesse générationnelle », a-t-elle déclaré. « Si nous mettons une entreprise en faillite… ou si nous nous étouffons dans une crise, nous n’aurons pas de deuxième, troisième ou quatrième chance », a-t-elle déclaré. « Si les choses ne se passent pas comme nous le souhaitons, nous n’avons pas le luxe de nous plaindre ou de tromper les autres pour aller plus loin. »
Trump, les républicains au Congrès, les militants d’extrême droite et les trolls en ligne ont diffamé Harris avec des attaques racistes et sexistes qui se sont intensifiées depuis qu’elle a commencé sa campagne présidentielle en juillet, après que le président sortant Joe Biden a abandonné la course.

Trump a également remis en question à tort l’identité raciale de Harris.

« C’est toujours la même vieille arnaque », a déclaré Barack Obama à propos de Trump. « Il redouble d’efforts pour répandre des mensonges racistes, misogynes et laids, en remplacement d’idées et de solutions réelles qui amélioreront réellement la vie des gens. »
Obama a comparé l’énergie qui régnait dans l’arène du DNC et à travers le pays en faveur de Harris à la campagne présidentielle de son mari en 2008.

« Il y a quelque chose de merveilleusement magique dans l’air », a-t-elle déclaré aux délégués et aux invités réunis au United Center de Chicago. « Un sentiment familier qui est resté trop profondément enfoui depuis bien trop longtemps. C’est le pouvoir contagieux de l’espoir. »

« L’espoir fait son retour. »

La campagne de Barack Obama en 2008 a utilisé le mot singulier « Espoir » comme slogan pour le lancer à la Maison Blanche en tant que premier président noir du pays.

Michelle Obama a déclaré que l’histoire de Harris était « votre histoire. C’est mon histoire. C’est l’histoire de la grande majorité des Américains qui tentent de construire une vie meilleure. »

Elle a néanmoins déclaré que la course entre Harris et Trump serait serrée et a exhorté les gens à s’organiser et à mobiliser les électeurs.

« Peu importe à quel point nous nous sentons bien ce soir, demain ou après-demain, ce sera toujours une bataille difficile… nous ne pouvons donc pas être nos pires ennemis », a-t-elle déclaré.

Avant que Biden ne se retire de la course en juillet, un sondage Reuters/Ipsos montrait que seule Michelle Obama surpassait Biden et devançait Trump de 50 % à 39 % dans une confrontation hypothétique. Auteure de son autobiographie à succès « Becoming » (2018), Obama a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’avait pas l’intention de se présenter à la présidence.

En 2016, elle a notamment appelé les démocrates à aller « plus haut » en réponse aux attaques des républicains.

………Reuters

Source : Reuters