L’assemblée législative communautaire estime qu’entre 2014 et 2019, l’ancienne ministre a employé comme assistant parlementaire son neveu, sans qu’il effectue les missions attachées à son emploi.
L’affaire des emplois fictifs du Parlement européen n’en finit pas de faire des vagues. Le dernier rebondissement, révélé par le quotidien Libération, lundi 11 septembre, concerne Michèle Alliot-Marie, qui fut ministre de la défense de Jacques Chirac avant d’occuper plusieurs postes de ministres – à l’intérieur, à la justice puis aux affaires étrangères – sous Nicolas Sarkozy. Le Parlement européen devrait, en effet, réclamer près de 600 000 euros à cette ancienne eurodéputée, qui, entre 2014 et 2019, aurait employé comme assistant parlementaire son neveu, Florimond Olive, sans qu’il effectue les missions attachées à son emploi.
« Je n’ai pas encore reçu cette demande, explique M. Olive, joint par Le Monde. J’attends de voir sur quelle base elle se fonde pour agir en conséquence. Mais mon travail d’assistant parlementaire était effectif. » Et de préciser, document à l’appui, qu’il avait posé un long congé en 2017 afin de participer aux prémices – rapidement avortées faute de signatures d’élus – de la campagne présidentielle de Michèle Alliot-Marie. Contactée par Le Monde, cette dernière n’avait pas répondu à nos sollicitations lundi après-midi.
Tout commence en 2016, lorsque l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) met à jour un système d’emplois fictifs au sein du Front national (FN, devenu depuis Rassemblement national) remontant à 2010, qui permettait à un certain nombre d’assistants parlementaires de ses eurodéputés de travailler pour le parti d’extrême droite en France, aux frais du contribuable européen. Depuis, le préjudice estimé a été évalué à 7 millions d’euros et Marine Le Pen elle-même a été condamnée à rembourser 300 000 euros à l’assemblée législative communautaire.
Source : lemonde.fr
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