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NIGER : DES DÉTAILS QUI JETTENT LA LUMIÈRE SUR L’ANNULATION DE PRÈS DE 1000 PASSEPORTS DIPLOMATIQUES.

Le ministère des affaires étrangères, de la coopération internationale et des nigériens à l’extérieur a, dans une lettre adressée aux représentations diplomatiques du Niger à l’extérieur, annoncé l’annulation de plus de 992 passeports diplomatiques attribués à des nigériens et non nigériens pour raison de caducité. Il s’agit pour l’essentiel des anciens conseillers à la Présidence, à la Primature et à l’Assemblée nationale. Au-delà de cette mesure appréciée des nigériens, la publication de la liste des détenteurs de ces passeports et le nombre élevé des conseillers mettent à nu certaines mauvaises pratiques qui ont eu cours sous l’ancien régime et que le CNSP a d’ailleurs mis en avant pour justifier son opération du 26 juillet dernier.
A la correspondance du ministère des Affaires étrangères, qui a vite fait le tour des réseaux sociaux, a été la liste des passeports diplomatiques nigériens annulés pour caducité appartenant aux anciens présidents des institutions, anciens ministres, anciens députés nationaux, anciens conseillers et conseillers spéciaux à la présidence, à l’assemblée nationale, à la primature, ainsi qu’à des personnalités nigériennes et non nigériennes « n’étant plus en position de détenir lesdits passeports ».

C’est au total 992 passeports diplomatiques qui ont été annulés, dont 50 délivrés à des non nigériens. Dans les détails, la liste des bénéficiaires fait ressortir 26 présidents et responsables d’institutions de la République, 648 conseillers et quelques chargés de missions à la Présidence de la République, 68 conseillers à la Primature et 318 autres conseillers de l’Assemblée nationale et du cabinet de son président.

L’examen de la liste des bénéficiaires du précieux sésame a aussi suscité de nombreux commentaires au sein de l’opinion. Des passeports diplomatiques qui sont distribués à tout va, ce qui va certainement entacher sa crédibilité à l’international, mais aussi une pléthore de conseillers grassement entretenus par le budget de l’Etat et qui sont nommés dans les plus grandes institutions du pays.

On savait déjà la charge que coûtent au budget de l’Etat ces « conseillers », pour l’essentiel payés à ne rien faire, et bien que cette liste soit loin d’être exhaustive, elle a permis aux nigériens de s’en rendre compte davantage de l’ampleur de l’affairisme qui s’est incrusté au plus haut sommet de l’Etat. Comme l’a si bien fait remarquer un internaute, « à l’évidence, des richissimes hommes d’affaires comme le nigérian Dahirou Mangal et plusieurs de ses proches n’ont certainement pas besoin des émoluments payés aux conseillers, ce qui suppose que le titre qui leur a été accordé ne tient qu’aux privilèges qui vont avec, notamment le passeport diplomatique et ce n’est certainement pour des affaires au Niger. Dieu seul sait l’utilisation qui a été faite de ces passeports diplomatiques par ces bénéficiaires dont certains n’ont jamais certainement jamais rendu service aux populations nigériennes ! ».

Des révélations qui confortent le CNSP dans les motivations de sa prise de pouvoir.

Comme lui, beaucoup de commentateurs se sont offusqués des révélations qui sont sorties de la publication de cette liste et qui confirment davantage ce qui pour certains, étaient fort en cours connu depuis une dizaine d’années au Niger : la mauvaise gouvernance érigée en système de gestion de l’Etat sous l’ancien régime du PNDS Tarayya.

Dans leur déclaration de prise de pouvoir ainsi que le premier message à la nation du général Tiani, le CNSP et son président avaient motivé leur prise de pouvoir, en plus de la « détérioration de la situation sécuritaire », par «la mauvaise gouvernance économique » du régime déchu. Ces révélations qui commencent, et qui ne sont que la partie visible de l’iceberg, sont en train d’être étayées par des éléments suffisants de preuve. En attendant certainement, les conclusions des audits annoncés par les nouvelles autorités, qui viendront s’ajouter aux nombreux scandales déjà révélés par la presse, les rapports de la HALCIA, de l’Inspection d’Etat et surtout de la Cour des comptes !

Source : actuniger.com